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Jacques Julliard La Fête des fous – Le Figaro Débats – 2020.05.04


… Sauf que depuis plusieurs semaines ceux qui parlent à la télé, qui portent un masque, qui savent tout et même encore plus, qui décident de tout… qui ressemblent à des docteurs ne sont pas des vrais docteurs. Alors oui, mon p’tit, quand tu seras grand réfléchis bien avant de choisir, parce que les vrais docteurs ils ne passent pas leur temps à « parler dans le poste », à faire des grandes déclarations. Les vrais docteurs ils sont loin des caméras, sur le front, depuis des semaines avec tous leurs collaborateurs et ils essaient de « soigner des malades », ils essaient de les sauver et ils n’y arrivent pas toujours. Tu veux vraiment être un docteur ? Alors, un conseil, tu devras apprendre à disparaître, tu devras surtout écouter et pas trop parler, rien que pour dire à la personne qui viendra te voir des mots qu’elle devra parfois entendre et qui vont inonder son visage de larmes. Tu devras être celui qui lui prend la main, qui l’accompagnera jusqu’au bout, ainsi que sa famille, ses amis. Il ne te restera pas beaucoup de temps pour « passer à la télé ». Mais si tu l’acceptes, alors tu seras vraiment un docteur. Peut-être que tu sauveras des vies, que tu rendras le sourire à un enfant, à des parents, tu devras aussi apprendre à te taire, à essuyer des larmes. Alors oui, si tu veux être docteur tu devras accepter tout ça. Alors oui, tu feras le plus beau métier du monde.
… Et puis aussi dans cette « Nef des fous où c’est pas tous les jours la fête » il est question d’autres métiers moins prestigieux dont on redécouvre à l’occasion de la pandémie qu’ils sont aussi nécessaires pour que la vie soit tout simplement normale. On l’avait peut-être oublié.

Mater dolorosa – Musée des Beaux Arts de Strasbourg

El Greco ou Le Greco, de son vrai nom Domínikos Theotokópoulos, naît en 1541 en Crète. Il s’est probablement formé en peinture byzantine et donc en icônes dans sa ville natale. Au milieu des années 1560, il quitte la Crète, alors sous administration de la République de Venise, pour l’Italie. Il se rend d’abord à Venise où il travaille dans l’atelier du Titien puis il part pour Rome en 1570 où il se met au service du cardinal Farnèse.

C’est en 1576 qu’El Greco part pour l’Espagne où de grands projets artistiques sont engagés par Philippe II. Il s’arrête à Tolède et devient vite très apprécié, les commandes affluent. C’est pour l’Eglise San Tomé de Tolède qu’il réalise ainsi ce qui est considéré comme son chef d’œuvre, « L’enterrement du comte d’Orgaz ». Il peint essentiellement des sujets religieux et des portraits pour l’aristocratie et l’élite du clergé. Son style lui est très personnel, un mélange d’art byzantin et de maniérisme italien, des aplats de couleur qui s’approchent à la fin d’un certain expressionnisme. Il meurt à Tolède en 1614.
https://youtu.be/xaHraGVygBE
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