Kinshasa 22 août 2008

Le voyage apostolique du pape François à Kinshasa

Extraits

« Jésus souffre avec toi pour que tu trouves la force de pardonner à toi-même, aux autres et à l’histoire, et le courage d’accomplir une grande amnistie du cœur ».

Il est bien conscient qu’il s’adresse à un population meurtrie depuis de longues années par les innombrables souffrances passées et toujours actuelles engendrées par la haine.

Même un tribun hyperactif sur un canal d’inspiration très libertaire et accessoirement plutôt anticatholique[1] reconnaît la valeur des paroles du pape. Il est heureux de noter que l’accord peut toujours se faire sur des points de convergence, malgré la distance des convictions. Je ne partage pas vraiment les positions idéologiques de Daniel Mermet mais pour une fois je suis d’accord avec lui : « VIVE FRANÇOIS ! … le pape, oui ! Non, non, vous ne rêvez pas… »

Et de reprendre le mots-mêmes du pape, prononcés dans les jardins du palais présidentiel : « Ôtez vos mains de la République Démocratique du Congo, ôtez vos mains de l’Afrique ! Cessez d’étouffer l’Afrique : elle n’est pas une mine à exploiter ni une terre à dévaliser ».

Ce discours qui a des accents politiques est tout à fait légitime parce que la voix de l’Église n’est pas muette sur les sujets de société alors qu’une conception étroite de la laïcité voudrait la réduire au silence.

Le pape a dit aussi : « La paix soit avec vous, la paix qui arrive dans les cœurs en ruines ». Et il rappelle que les apôtres se trouvaient dans cet état après la mort de Jésus sur la croix, au Golgotha. « Alors qu’ils ressentent en eux la mort, [Jésus] annonce la vie, la paix au moment où tout semble fini pour eux, au moment le plus inattendu et inespéré, où il n’y aucune lueur de paix ».

« Le Seigneur tend la main lorsque nous sommes sur le point de sombrer, il nous relève quand nous touchons le fond ».

Avant de remettre le pouvoir de pardonner aux apôtres, Jésus montre ses plaies, « parce que le pardon naît des blessures. Il naît lorsque les blessures subies ne laissent pas des cicatrices de haine mais deviennent le lieu où faire de la place aux autres et accueillir leur faiblesse. Alors les fragilités deviennent des opportunités, et le pardon devient le chemin de la paix ».


[1] Mercredito #30 | VIVE FRANÇOIS ! (le pape, oui ! Non, non, vous ne rêvez pas…)

https://la-bas.org/la-bas-magazine/chroniques/mercredito-30-vive-francois-le-pape-oui-non-non-vous-ne-revez-pas
Are you awake yet ?

https://etudiant.lefigaro.fr/…/cancel-culture…/

Une tribune d’étudiants des IEP. En elle-même elle sera déjà suspecte d’avoir choisi son camp mais quand même…

Extraits

« L’objectif ici n’est pas de nous poser en victimes mais bien d’alerter nos concitoyens et nos dirigeants sur les dérives des IEP français qui, ne l’oublions pas, ont vocation à former nos futures élites intellectuelles, politiques et économiques. »… /…

« Ce progressisme dévoyé et la connivence des acteurs institutionnels qui le choient sont alimentés par les plus grands maux de notre époque: la peur d’être rejeté et la paresse intellectuelle d’une part, la mégalomanie et la victimisation d’autre part. Ce besoin qu’ont les nouveaux censeurs de détenir la vérité, et de justifier leurs échecs personnels par des oppressions présumées du «système», vient légitimer qu’on inflige une correction sociale, voire physique, aux mauvais. »…/…

« Ce petit monde terrorise nos administrations et les enjoint à annuler les conférences sous peine d’opprobre public. »…/…« Nos directions, terrifiées et obsédées par l’image publique de leurs établissements respectifs, cèdent souvent, affichant sans aucune honte leur refus de recevoir des pseudo-fascistes dans leurs instituts. Plus subtile, la condescendance inhérente à cette communauté, où les pairs épousent l’onanisme intellectuel, rejette plus volontiers encore ceux qui ne sont pas de leur monde. »

https://www.justifit.fr/b/guides/droit-penal/limites-droit-blaspheme-france/

« La loi est claire : nous avons droit au blasphème, à critiquer, à caricaturer les religions. L’ordre républicain n’est pas l’ordre moral. Ce qui est interdit , c’est l’appel à la haine, l’atteinte à la dignité ». Emmanuel Macron, 12 février 2020.

Non monsieur Macron ! Il n’existe pas de droit au blasphème, si pour autant le droit à la liberté d’expression ne souffre d’aucune exception. Mais nous ne sommes pas dans le même contexte, comme votre prétention voudrait nous le faire croire. Vous êtes hors sujet ou, pour le dire plus trivialement, à côté de la plaque… mais ce n’est pas nouveau depuis que avez accédé à la magistrature suprême en France. En trois lignes vous mélangez tellement de notions importantes que votre propos ressort d’un vulgaire amalgame qui atteste un tragique manque de réflexion.

Et n’allez pas me répondre que je serais dans le camp de ceux qui aujourd’hui seront confrontés à Mila qui viendra au tribunal judiciaire de Paris. Si les réactions des 13 internautes sont d’une violence disproportionnée qui confine à un irrationnel absurde, la provocation des propos de Mila doit aussi être soulignée pour leur vulgarité. On trouvera sur http://kiosque.lefigaro.fr/…/77743845-5ddc-40fb-bb67… un échantillon de ses propos. N’attendez pas de moi que j’érige cette jeune fille en héroïne de la liberté d’expression. On entre là dans un marécage putride entretenu par le mauvais goût et l’indécence de ceux qui pensent qu’au nom de la liberté d’expression on peut… voire on a le droit ! de tout dire. Invoquer le « droit au blasphème » relève de la stupidité indigne de celui qui le réclame… quand de plus il souligne que l’interdit touche à l’atteinte à la dignité. Je ne sais pas ce qu’il considère comme une atteinte à la dignité. La caricature est une chose mais il serait juste que l’on reconnaisse qu’elle est génératrice d’un climat de haine de l’autre. Il suffit d’aller… -mais n’y allez pas tellement c’est ordurier- sur le site de Charlie Hebdo pour voir comment la caricature est un véhicule de la haine, du mépris, de l’exclusion, de la vulgarité extrême… et de la laideur.

Quand F. Dostoïevski, dans l’idiot fait dire au prince Mychkine, d’après son interlocuteur Hippolyte Terentiev : « Est-il vrai, prince, que vous avez dit un jour que la « beauté sauverait le monde » ? », on comprendra que ce n’est pas de Charlie Hebdo que le salut viendra ! Pour requalifier nombre de torchons suintant la haine publiés par Charlie Hebdo, (voir infra le développement de Christiane CHANET, Conseillère honoraire à la Cour de cassation, ancienne présidente du Comité des droits de l’homme des Nations unies, parue dans Libération). Enfin et avant de poursuivre, mais c’est tout un chapitre que Mr Macron n’a même pas abordé, il ne lui est même pas venu à l’esprit qu’il existe aussi un droit autrement plus important : le droit à la liberté de conscience que les lois qu’il promeut écornent de plus en plus. Sait-il même ce que veut dire « liberté de conscience » ?

Quant à l’ordre républicain je renvoie à sa définition vraie : c’est plutôt « l’ordre public » https://www.dictionnaire-juridique.com/…/ordre-public.php

« Il y a peu de notions juridiques qui soient aussi difficiles à définir que celle d’ordre public ». Il s’agit de l’ensemble des règles obligatoires qui touchent à l’organisation de la Nation, à l’économie, à la morale, à la santé, à la sécurité, à la paix publique, aux droits et aux libertés essentielles de chaque individu. Dans notre organisation judiciaire les magistrats du Ministère Public sont précisément chargés de veiller au respect de ces règles, ce pourquoi ils disposent d’un pouvoir d’initiative et d’intervention. Nul ne peut déroger aux règles de l’ordre public, sauf le cas des personnes auxquelles elles s’appliquent, si ces règles n’ont été prises que dans leur intérêt et pour leur seule protection. Consulter la définition de cette notion sur le site du Conseil Constitutionnel.

Quant à l’ordre moral : on en trouve la définition ajustée chez René Rémond : L’expression « ordre moral » dans son acception contemporaine trouve son origine au début de la IIIe République, au lendemain de la défaite de la France et de l’écrasement de la Commune de Paris. « L’Ordre moral est une coalition des droites qui se forme après les chutes successives de Napoléon III et du gouvernement républicain provisoire. C’est aussi le nom de la politique souhaitée par le gouvernement d’Albert de Broglie formé sous la présidence du maréchal de Mac-Mahon à partir du 27 mai 1873. » Et chaque fois qu’elle se verra en danger la République prendra des mesures répressives et elle le fera au nom de la défense de « l’ordre républicain ». De même que la gauche appellera à la constitution d’un « front républicain » réunissant toutes ses composantes chaque fois qu’elle estimera la République en danger. Sous couvert d’ordre républicain, on prendra des mesures qui s’apparentent à l’ordre moral.

Et pour terminer que dit le droit sur le blasphème. https://www.liberation.fr/societe/2015/02/24/oui-on-a-le-droit-de-blasphemer_1209248/

Christiane CHANET, Conseillère honoraire à la Cour de cassation, ancienne présidente du Comité des droits de l’homme des Nations unies. « Qu’est-ce que le blasphème ? Selon l’étymologie gréco-latine, blasphème signifie faire injure à une réputation. L’évolution du terme depuis le XVIe siècle tend à se limiter à l’injure faite au fait religieux. Le blasphème est constitué par une parole, un discours, un écrit, alors que le sacrilège est un acte perpétré contre une religion. Quel droit régit le blasphème ? La Déclaration universelle des droits de l’homme, en son article 19, développé par l’article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, traité onusien contraignant ratifié par 168 Etats, consacre le principe de la liberté d’expression. Toutefois, cette liberté n’est pas absolue et peut comporter des restrictions. Celles-ci doivent avoir pour but soit de protéger la réputation des personnes soit d’obéir à des impératifs d’intérêt public. Ces restrictions n’incluent pas le blasphème, selon la position exprimée par le Comité des droits de l’homme de l’ONU, organe indépendant chargé de veiller à l’application du pacte et au respect de leurs obligations par les Etats parties. En dépit de cet obstacle juridique, nombreux sont les Etats qui sanctionnent le blasphème. Si, en Europe, cette répression est encore prévue dans certains textes constitutionnels ou législatifs de plusieurs pays, elle n’est plus appliquée. Quelques tentatives de poursuites récentes, notamment en Grèce, ont cédé devant les pressions de l’Union européenne. En revanche, la plupart des pays non laïcs d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Asie répriment le blasphème : en Iran et au Pakistan il est puni de la peine de mort. Le cas de la jeune chrétienne Asia Bibi, condamnée à mort de ce chef au Pakistan, a ému les défenseurs des droits de l’homme.Conscients de cette distorsion entre le droit international et leur droit interne, plusieurs Etats, sous l’impulsion de l’Organisation de la coopération islamique, ont tenté d’obtenir au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, en 2011, une résolution qui reconnaîtrait l’interdiction de la diffamation religieuse. Cette tentative a échoué.Faut-il en conclure que toute attaque visant une religion jouit de l’impunité ? L’article 20.2 du pacte cité ci-dessus interdit l’appel à la haine religieuse, si celle-ci constitue une incitation à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence. La législation française ne connaît pas le blasphème. Une disposition le réprimant figure encore dans les textes issus du Concordat régissant les religions catholique, protestante et israélite en Alsace-Moselle, mais elle est tombée en désuétude. En revanche, la législation française sanctionne de lourdes peines, y compris des peines d’emprisonnement, les injures et les provocations à la discrimination, à la haine, à la violence, à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de son appartenance ou sa non-appartenance à une religion déterminée. Ces faits peuvent résulter de propos, de discours ou d’écrits. Par ailleurs, l’apologie de crimes tels que les meurtres ou les actes de terrorisme sont également sanctionnés avec la même sévérité. On observera que la répression des injures et des provocations exige à la fois que les propos ou écrits constituent un appel, une exhortation à la discrimination, à la haine, à la violence et soit dirigé contre une ou plusieurs personnes. En conséquence, la loi ne protège pas la religion elle-même ni ses attributs contre des critiques qui en France relèvent du débat d’idées. En revanche, l’apologie du crime est réprimée en soi, sans que des personnes soient visées en particulier. Ceci explique pourquoi on peut poursuivre la formule «  me sens Charlie Coulibaly » (le polémiste Dieudonné est actuellement en procès pour l’avoir postée sur Facebook), et la poursuite serait la même contre quiconque dirait publiquement « Je suis Charlie Mesrine ». En conclusion, le droit international, et le droit français qui se situe dans la droite ligne de ce dernier, concilient de manière équilibrée la liberté d’expression et la nécessité de protéger les personnes de toute injure ou provocation à raison de sa religion : on peut heurter une sensibilité au nom de la liberté d’expression, mais on ne peut exhorter à discriminer ou à exercer des violences contre ceux qui adhèrent à une religion. »

Alors, non, Monsieur le Président de la République : le droit au blasphème n’existe pas !

Le monde s’embrase emporté par des idéologies qui se condamnent elles-mêmes en imposant par la violence des idées qui contredisent leur prétendue défense des droits de l’homme.“ Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de l’esprit, chaque fois qu’un homme a dit non à une tentative d’asservissement de son semblable, je me suis senti solidaire de son acte. ” (Frantz Fanon)

Je ne partage pas les idées de l’auteur ni son parcours personnel mais je pourrais écrire la même chose. Je corrigerais seulement : « Chaque fois qu’un homme a fait triompher la dignité de la personne …»

Peaux noires, masques blancs : lire Frantz Fanon, lutter contre les stéréotypes ! Extraits d’une recension du livre : « … Avec toute la science dont l’auteur est capable, Fanon décrypte, minutieusement, lentement, tous les mécanismes qui portent à mettre l’homme noir dans une case, l’homme juif dans une autre (en effet, son travail pourrait se décliner pour toutes les ethnies, toutes les religions) et pourquoi l’homme blanc « civilisateur » a eu le besoin de caractériser ces « autres » par des traits bien définis, des cadres dont ils ne devaient plus jamais sortir. Une colonisation mentale qui ne se déconstruit pas comme cela. »…/… Frantz Fanon vise à la destruction d’un complexe. Destruction des a priori. Destruction des barrières entre les hommes, en somme. Le déterminisme n’est pas une fatalité. L’homme peut apprendre, comprendre échanger, changer. Fanon, noir et antillais, se centre sur la problématique qu’il connait le mieux, parce qu’il la vit dans sa chair et son esprit, mais on comprend bien que son humanisme aurait pu écrire ces pages pour n’importe quelle nation, n’importe quel peuple, n’importe quelle religion ou culture. » in https://www.indigne-du-canape.com/peaux-noires-masques-blancs-lire-franz-fanon-lutter-contre-les-stereotypes/

Ernest Renan

https://www.gouvernement.fr/partage/9007-conference-d-ernest-renan-a-la-sorbonne-quest-ce-qu-une-nation

https://républiquedeslettres.fr/renan-nation.php

« L’homme n’est esclave ni de sa race ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagne. »Qu’est-ce-qu’une nation ? Ernest Renan – Conférence du 11 mars 1882

Des policiers s’agenouillent pour dénoncer les violences policières, lors d’une manifestation à Coral Gables en Floride, le 30 mai 2020. Un geste inspiré par les protestations des joueurs de football américain.
Eva Marie Uzcategui / AFP


Bréhat - Le soir et coucher de soleil (35.panorama Force 0)En Bretagne

 

Marc, 1, 35-37

Au bord du lac de Tiberiade (6.2)

 

 

 

 

 

35       Le matin, s’étant levé longtemps avant le jour, il sortit, s’en alla dans un lieu désert, et là il priait.

36       Simon et ceux qui étaient avec lui se mirent à sa recherche;

37       et l’ayant trouvé, ils lui dirent : « Tout le monde te cherche. » 

 Au bord du lac de Tibériade [Jérusalem, 2006]

 

Y a quelqu'un

[1]J’ai lu quelque part : « Dieu existe, je l’ai rencontré ! »

Ca alors ! Ça m’étonne !

Que Dieu existe, la question ne se pose pas ! Mais que quelqu’un l’ait rencontré avant moi, voilà qui me surprend !

Parce que j’ai eu le privilège de rencontrer Dieu juste à un moment où je doutais de lui !

Dans un petit village de Lozère abandonné des hommes, il n’y avait plus personne.

Et en passant devant la vieille église, poussé par je ne sais quel instinct, je suis rentré…

Et, là, ébloui… par une lumière intense…insoutenable !

C’était Dieu… Dieu en personne, Dieu qui priait !

Je me suis dit : « qui prie-t-il ? Il ne se prie pas lui-même ? Pas lui ? Pas Dieu ? »

Non ! Il priait l’homme ! Il me priait moi ! Il doutait de moi comme j’avais douté de lui !

Il disait : Ô homme ! Si tu existes, un signe de toi !

J’ai dit : Mon Dieu, je suis là !

Il dit : Miracle ! Une humaine apparition !

Je lui ai dit : Mais mon Dieu…comment pouvez-vous douter de l’existence de l’homme, puisque c’est vous qui l’avez créé ?

Il m’a dit : Oui…mais il y a si longtemps que je n’en ai pas vu dans mon église…que je me demandais si ce n’était pas une vue de l’esprit !

Je lui ai dit : Vous voilà rassuré, Mon Dieu !

Il m’a dit : Oui ! Je vais pouvoir leur dire là-haut : « L’homme existe, je l’ai rencontré ! »

Raymond Devos

… Oui, c’est vrai « Tout le monde te cherche… ! »

Y a quelqu'un Même une personne qui se dit « Citoyenne du monde libre » et qui avoue « Je vote Front de gauche ! » [2]

PS : Je ne connais pas cette personne mais il est intéressant de trouver ce texte avec des commentaires … même s’il faut bien avouer que le chemin est long.

[1] http://www.dailymotion.com/video/xafxz4_tremplin-croire-en-dieu-sketch-de-r_webcam

[2] http://citoyennedumonde.hautetfort.com/archive/2006/07/12/dieu-existe-je-l-ai-rencontre.html

 

Nelson Mandela

Adieu Madiba

« Le jour où je suis sorti de prison, quand j’ai vu tous ces gens qui m’observaient, un flot de colère m’a envahi à la pensée qu’ils m’avaient volé vingt-sept années de ma vie. Alors je me suis dit : Nelson, quand tu étais en prison, tu étais libre; maintenant que tu es libre, ne deviens pas leur prisonnier. » (Nelson Mandela)

        Chaque fois que disparaît une grande figure, homme[1] ou femme, qui a marqué l’histoire de son époque, je reste songeur et je suis porté à méditer sur le thème : « … et maintenant ? ».

Pendant une période plus ou moins longue cette illustre personnalité a inscrit son histoire dans une culture et dans un domaine qu’elle a fait briller d’un éclat particulier.

« … et maintenant ? »

J’y pense à l’occasion du départ de Nelson Mandela.

La foule des chefs d’état, anciens et en exercice, qui par leur présence ont rendu hommage à la personnalité exceptionnelle que fut Nelson Mandela rappelle -mutatis mutandis- la même foule -mais pas tous les mêmes- qui assistait à Rome à la messe de funérailles de Jean Paul II en 2005.

La seule présence en de telles occasions de tant de représentants de l’autorité de nations aussi différentes, de régimes si divers, est un signe …

Mais de quoi ? Comme en toute circonstance semblable les déclarations qui rendent hommage au disparu sont rédigées en termes élogieux et il faut le croire sincères.

L’exercice est légitime, même si pour certains, l’impression laissée par ces éloges rend mal à l’aise tant il apparaît difficile de ne pas voir transparaître une volonté plus ou moins consciente d’écrire quelques lignes ou une page qui figure en bonne place dans un parcours plutôt fade, voire contestable mais rehaussé par la personnalité qu’on salue…   J’y’ étais !  diront-ils, comme si leur seule présence suffisait à faire rejaillir, ne serait-ce qu’un peu de l’honneur du disparu sur une personnalité à l’envergure bien limitée.

Au-delà de l’inflation médiatique dont l’événement est l’objet je souhaite rebondir à propos sur cette « étrange sainteté ».

Car il faut bien le dire, quelle que soit la personnalité, son parcours personnel, les épreuves qu’elle a traversées ou l’aura qui l’a entourée, la tendance est à « canoniser » empruntant à la tradition de l’Eglise Catholique.

Mais quel est le sens de cette « canonisation » ?

Dans de nombreuses nations existe un « panthéon » où sont rassemblés les « héros » de la nation quel que soit le titre de gloire qui leur vaut cette entrée au Panthéon des hommes illustres (… où des femmes aussi ne sont entrées que bien tardivement !).

Pourquoi « canoniser » ainsi une œuvre, de hauts-faits, de justes combats, un « génie » … bref une vie qui a brillé et dont la lumière a éclairé une époque et une nation.

Mais je me suis éloigné de mon projet initial. Je reviens à « Madiba », Nelson Mandela.

Avec lui disparaît peut-être l’une des dernières grandes figures emblématiques du XX° siècle : siècle de combats, de luttes trop souvent sanglantes pour conquérir la liberté, pour la retrouver, pour la sauvegarder, cette « valeur » universelle qui est aussi l’une de celles qui n’en finira pas de coûter « du sang et des larmes » car être libre est l’une des aspirations les plus nobles de l’homme.

Nelson Mandela n’est pas sorti de 27 ans d’emprisonnement détruit et révolté. Revenu à la vie d’homme libre il n’est pas entré dans le camp des « vainqueurs » en criant « Vae victis! ». C’est admirable !

Quant à la liberté, force est de constater que l’homme  n’en finit jamais de tomber dans des esclavages qu’il engendre lui-même … croyant s’ouvrir un chemin vers de nouvelles libertés.

Pourquoi ?

Quelle liberté l’homme cherche-t-il ?

Sait-il même, après tant de siècles, ce qu’est la liberté ?

Un jour interrogeant l’homme qu’on lui amenait pour le juger, ce Préfet de Judée pose à l’accusé cette question « Qu’est-ce que la vérité ? ». On ne sait si pressé par le temps, inquiet de la tournure que prend l’affaire ou craignant d’entendre la réponse, il se détourne sans attendre la réponse.

Bien plus tard l’un des témoins rapportera ces paroles de l’accusé prononcées au cours d’un de ses discours « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »

Bien sûr, qui n’aura reconnu cette parole de Jésus-Christ, devenue sans doute l’une des plus emblématiques et reprise si souvent dans des contextes si divers et, hélas aussi, détournée de son sens originel.

Et maintenant… ?

J’y pense toujours quand on salue avec tous les honneurs posthumes celui qui a quitté cette terre et je pense aussi qu’il emporte au fond de lui ces questions auxquelles il aura essayé de répondre sa vie durant « Qu’est-ce-que la vérité ? » Et en écho cette réponse « La vérité vous rendra libres ».

Et maintenant … ?

Ma conviction est que la réponse lui est donnée désormais indépendamment des honneurs qui lui sont rendus en présence de Celui qui lui aura par tous les moyens donné l’occasion d’entendre cette vérité qu’il aura cherchée en cherchant la liberté.

… Et si on y pensait aussi avant cette ultime rencontre ?


[1] Je distingue mais qu’il me soit permis d’apporter cette précision d’une grande dame de la culture française dans ce qu’elle a de plus noble, Madame Jacqueline de Romilly de l’Académie Française. « Dans Le jardin des mots » est un merveilleux recueil de chroniques qu’elle a écrites pour Santé Magazine. Au chapitre « Homme » elle écrit ce qui suit : « Le mot français vient tout droit du latin [homo] ; mais on ne sait pas toujours assez que ce mot latin lui-même a pour origine une racine signifiant la « terre » ! Homme voudrait donc dire « né de la terre » ! … Au début on écrivait seulement om, ce n’est grand-chose. » Dans le jardin des mots, par Jacqueline de Romilly [http://www.mollat.com/livres/romilly-jacqueline-dans-jardin-des-mots-9782253124382.html?affid=91&prov=g]

N’étant pas spécialiste en langue anciennes j’aurais aimé poser à Mme de Romilly la question de la filiation sémantique entre cette racine supposée « om » et la « syllabe mystique » si chargée de symbolisme du plus célèbre mantra du bouddhisme : Om mani padme hum (en sanskrit ॐ मणिपद्मे हूँ en Tibétain : ཨོཾ་མ་ཎི་པ་དྨེ་ཧཱུྃ་ (Oṃ maṇi padme hāuṃ).

 

 

Moslem Quarter (13)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pape François plaide pour un renouveau de l’Eglise catholique et appelle les dirigeants des grandes puissances mondiales à lutter contre la pauvreté et les inégalités engendrées par le capitalisme financier, qu’il qualifie de « nouvelle tyrannie invisible ». 

…/…

« Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités »

Pape François, la joie de l’Evangile, n. 49

… Cette citation volontairement extraite d’un article et dont il me semble intéressant de souligner qu’elle est publiée dans une revue qui s’intéresse aussi à d’autres aspects du capitalisme financier.

http://www.capital.fr/a-la-une/actualites/le-pape-qualifie-le-capitalisme-financier-de-nouvelle-tyrannie-891215

http://www.vatican.va/holy_father/francesco/apost_exhortations/documents/papa-francesco_esortazione-ap_20131124_evangelii-gaudium_fr.pdf

Demander … c’est bien !

Savoir écouter … c’est encore mieux !

Bréhat - Le soir et coucher de soleil (35.panorama)2013.07.14 - Dieu, si tu existes ..

22. juin 2013 · Commentaires fermés sur Résistance ! · Catégories: Billet d'humeur - Le temps du jour

Tempête.5.panorama

Va pensiero.3

« Je préférerai toujours les choses aux mots, et la pensée à la rime ! »

Voltaire, Lettres philosophiques 

Je ferai une exception pour ce billet d’humeur « anormalement long », mais le sujet est d’actualité et pouvait difficilement être traité trop brièvement.

La citation de Voltaire se veut une réponse à l’intervention de monsieur de Fhollandia[1].

« Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. »

« Nul n’a le droit d’utiliser ces mots pour défendre des idées, si on peut appeler ça des idées… »

Ainsi du « tacle » de monsieur de Fhollandia pour contrer les opposants à « la loi sur le mariage pour tous » qu’il a imposée à tous, en dépit des multiples signaux négatifs venus de tous les horizons, y compris de son propre camp, qu’une discipline de fer a réduit à n’être qu’une chambre d’enregistrement.

Le mot qu’il ne fallait pas employer : « Résistance ».

Inutile de se contorsionner ou de prendre des gants. Tant qu’à « prendre », c’est « au mot » au sens propre et au sens figuré, que je prendrai monsieur de Fhollandia.

Je reviendrai plus loin sur le mot « Résistance ».

Auparavant faisons un détour par l’Académie Fhollandaise et ouvrons le dictionnaire à la rubrique famille.

Et pour commencer une histoire de famille en forme de jeu !

Dans la « famille décomposée-recomposée » je voudrais le beau-père de substitution, la concubine, le fils de la première concubine, la fille du premier concubin.

Dans la « famille médicalement assistée » je voudrais le père biologique et la mère porteuse.

Et, dernière arrivée, dans la « famille homosexuelle » je voudrais le faisant fonction de conjoint 1, le faisant fonction de conjoint 2, le fils médicalement procréé, … généralement ces « familles » ne vont pas beaucoup plus loin.

Il est devenu vraiment compliqué de jouer au jeu des 7 familles en Fhollandia.

Une solution est en train de se faire jour qui arrangerait tout le monde. Il suffit de changer les règles : il faudra désormais demander : parent 1, parent 2, genre 1, genre 2 etc…

C’est simple… il fallait y penser.

Mais il n’est pas le seul à dévoyer le vocabulaire.

Son valet, préposé à l’Education Nationale, avait frappé fort dans un pavé où, au cœur de l’idéologie dont il se veut l’apologiste, il étrillait l’école privée pour promouvoir la seule, la vraie, l’unique école valable à ses yeux : l’école laïque. Et il ne se gênait pas pour voler tout un vocabulaire et en pervertir le sens[3].

… Dernière parution en séance de l’Académie Fhollandaise : le valet préposé au maintien de l’ordre et à la répression des religions vient de qualifier le refus de célébrer la parodie de mariage entre personnes de même sexe de « discrimination » !!!

Qu’en est-il de cette Académie Fhollandaise ? Le vocabulaire s’est notoirement « complifié[2] » et on se demande si demain, les futurs écoliers seront encore capables de lire et surtout de comprendre la littérature des siècles passés.

Et dire que monsieur de Fhollandia est le « Protecteur » de l’Académie !

« Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. »

Monsieur de Fhollandia devrait veiller un peu mieux sur son Académie !

Plus sérieusement, je reviens à présent sur le motif originel de ce billet : Résistance. Monsieur de Fhollandia s’offusque et conteste le droit de faire appel à ce concept qu’il s’approprie en le réduisant à une seule et unique signification.

Il faut avant toute chose insister sur ce fait que nul n’a revendiqué un droit d’équivalence avec la « Résistance » qui est selon une définition du dictionnaire[4] : « L’ensemble des actions menées, durant la Seconde Guerre mondiale, contre les occupants et leurs auxiliaires ; ensemble de ceux qui ont participé à ces actions. »

Ce qui en revanche n’est pas acceptable c’est l’OPA idéologique que monsieur de Fhollandia lance sur un comportement, la résistance, au nom de ses convictions hégémoniques voire totalitaristes.

La « résistance » admet plusieurs définitions, toujours selon le dictionnaire. En voici quelques-unes :

  • « Action de résister à une autorité, de s’opposer à ce qu’on n’approuve pas »
  • « Capacité de quelqu’un à résister aux épreuves physiques ou morales »

Monsieur de Fhollandia confond l’histoire déjà écrite avec une réalité en train de s’écrire et qui devient histoire, sans avoir de prétention à se substituer à elle. Elle exprime simplement une attitude qui répond aux définitions ci-dessus.

Monsieur de Fhollandia se pose en donneur de leçon d’une morale qui a déconstruit la morale traditionnelle et naturelle fondée sur les critères reconnus par toutes les civilisations et toutes les cultures, reconstruite de toute pièce sur des fondamentaux idéologiques subjectifs et qu’il prétend imposer comme universelle.

Le constat qu’il convient de dresser est plutôt sévère quant à cette conception autoritariste du gouvernement, qui consiste à ne pas vouloir comprendre et moins encore accepter qu’on lui résiste. Alors le recours est simpliste qui consiste, non pas seulement à changer le sens des mots mais les mots eux-mêmes.

Dans le cas présent la résistance n’a pas la prétention, comme Monsieur de Fhollandia l’en accuse, de brutaliser la signification d’une réalité historique qui est celle de la Résistance qu’ont opposée à l’envahisseur des femmes et des hommes de toutes conditions et de toutes convictions. S’il avait un peu de mémoire il se rappellerait ces vers bien connus : « … il y avait ceux qui croyaient au ciel et eux qui n’y croyaient pas ![5] »

Résister est non seulement un choix et une liberté qui peut engager très loin et même à prendre des risques, mais c’est aussi un devoir quand c’est la conscience qui est violée.

N’en déplaise à Monsieur de Fhollandia, la résistance qu’il fustige a bien ici sa place et dans ce contexte elle est un droit et aussi un devoir.

Mais il ne comprend pas … Le pourrait-il d’ailleurs, au motif de son incapacité à s’élever à une dimension qui lui est étrangère. C’est, en tout cas, la réflexion de Roland Dumas, qui vient de publier « Dans l’œil du Minotaure[6] ». Interrogé par un journaliste[7] sur ce qui fait la différence entre les deux François : Mitterrand et Hollande[8] il déclare :

« Mitterrand est nourri par l’Histoire, il la connaît par cœur. Il a une vision très profonde de la Patrie, il est sensible à la métaphysique. Ses racines le ramènent toujours à une sorte de vie intérieure. Hollande, lui, semble privé de cette dimension. Même ceux qui le connaissent bien ne peuvent pas dire grand-chose sur ce chapitre. »

Je laisse Roland Dumas assumer la subtilité de ses propos sur cette « sorte de vie intérieure » de François Mitterrand, mais Monsieur de Fhollandia vient de nous donner la preuve, par son attitude hermétique et autistique, que chez lui cette « sorte de vie intérieure » est totalement absente.

La résistance, je la considère pour ma part de la même nature que celle qui s’est exprimée depuis 2000 ans. Elle a d’abord été incarnée par les premiers martyrs[9] chrétiens. Puis tout au long des siècles et dans de nombreux pays, par tous ceux qui les ont suivis pour défendre leur liberté de conscience au service de leurs convictions, au risque d’aller à contre-courant des autorités ou des idéologies, n’hésitant pas, s’il était nécessaire, à accepter de perdre la vie. Aujourd’hui, le martyre n’est pas devenu plus « light » parce qu’il ne consisterait pas à verser son sang.

Le Bienheureux Jean Paul II engageait dans cette voie les milliers de jeunes rassemblés à Rome pour les JMJ à Tor Vergata le 19 août 2000[10] : « Chers amis, aujourd’hui encore, croire en Jésus, suivre Jésus sur les pas de Pierre, de Thomas, des premiers Apôtres et témoins, exige de prendre position pour lui, et il n’est pas rare que ce soit comme un nouveau martyre : le martyre de celui qui, aujourd’hui comme hier, est appelé à aller à contre-courant pour suivre le divin Maître, pour suivre «l’Agneau partout où il va» (Ap 14, 4). Ce n’est pas par hasard, chers jeunes, que j’ai voulu que pendant l’Année sainte on fasse mémoire, près du Colisée, des témoins de la foi du XXe siècle. »

Plus récemment le pape François a de nouveau parlé du martyre chrétien quotidien. Le 24 juin 2013, solennité de la naissance de saint Jean Baptiste, qui mourra martyr pour avoir reproché à Hérode son inconduite, il commente ainsi cette parole de Jésus Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie pour Moi la sauvera ˮ : « Que signifie perdre sa vie à cause de Jésus ? Cela peut se passer de deux façons. De façon explicite d’abord, en confessant sa foi, ou de façon implicite en défendant la vérité. Les martyrs en sont l’exemple le plus élevé. Mais il y a aussi le martyre quotidien, perdre la vie pour le Christ en réalisant son propre devoir avec amour. »

Oui, il est légitime de se rebeller, de s’insurger, de résister !

Qu’on se rappelle Stéphane Hessel et son pamphlet[11] « Indignez-vous » devenu le credo des indignés de toute la planète. « Le motif de base de la Résistance était l’indignation » écrit-il dans un paragraphe qu’il intitule « Le motif de la résistance c’est l’indignation ». Dans ce même paragraphe il développe son idée de l’indignation qui l’a conduit à la résistance dans la Résistance et l’applique au contexte contemporain notamment à propos des situations criantes d’injustice générées par la conjoncture économique mondiale.

Ce que Stéphane Hessel était apparemment en droit d’écrire, et ce pour quoi il est devenu une sorte de « saint laïc » encensé par toutes sortes de personnalités relayées par les médias, serait interdit à d’autres sous prétexte que seule sa résistance était légitime ? Il existerait ainsi un droit de résistance et un interdit de résistance !

De qui ces « authentiques résistants » sont-ils les héritiers ? On les trouve dans les civilisations de l’antiquité : dans l’Egypte antique, chez les Grecs et chez les Romains ;  chez les hébreux : les Macchabées ; … etc.

Toutes les grandes civilisations ont eu leurs résistants quand un pouvoir les opprimait. On les trouve dans les siècles récents et dans les pays qui ont été sous la botte de régimes d’oppression : les dissidents de l’ère soviétique ; les dissidents du nazisme ; les dissidents de toutes les dictatures ; … etc.

Tous ceux qui ne veulent pas plier le genou devant des idoles sont appelés à la résistance.

Le résistant, quel que soit le motif qui le conduit à s’opposer, reste toujours une figure emblématique de la liberté et notamment de la plus essentielle de toutes : la liberté de conscience et ses corollaires : la liberté d’expression qu’elle soit de la pensée, de la parole et quels que soient les moyens, à l’exclusion de la violence. Résister c’est être libre en défendant la vérité.

Saint Thomas more

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En ce 22 juin, comment ne pas faire mention de Thomas More[12], chancelier d’Angleterre qui, pour avoir résister au roi Henry VIII, a été jugé, condamné et exécuté après un long emprisonnement à la Tour de Londres.

Pour terminer je reviens au commencement de ce billet intitulé par les premières portées du chœur des esclaves de Nabucco[13], l’opéra de Giuseppe Verdi. Le peuple juif qui a traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui représente l’archétype du résistant. Et Nabucco est l’illustration d’une page de son histoire et aussi celle de cette longue période de l’exil à Babylone qui commence sous le règne de Nabuchodonosor et se terminera sous Antiochus IV et la révolte des Macchabées.

Dans le livre de Daniel[14] est racontée l’histoire de Nabuchodonosor et de son étrange rêve dont le prophète Daniel lui dévoile le sens.

… Cela devrait faire réfléchir monsieur de Fhollandia !

 

 

 

 

 

 


[1] http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/05/27/hollande-critique-l-emploi-du-vocabulaire-de-la-resistance-par-les-anti-mariage-gay_3418337_823448.html

[2] Je ne crois pas utile de donner d’explication sur le sens de ce néologisme.

[3]  In La révolution française n’est pas terminée Vincent Peillon
Editions du Seuil, 2008. Cf. Extrait in Billet d’humeur 2013.05.07

[4] http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais

[5]  « La rose et le réséda, c’est le poème de l’unité et du courage, c’est le poème de 1943, lorsque la France était à terre, l’horizon était noir. Les résistants se faisaient fusiller, ils étaient catholiques, ils étaient communistes, mais ils étaient ensemble. » (http://www.lepoint.fr/politique/montebourg-qui-croyait-au-ciel-montebourg-qui-n-y-croyait-pas-04-02-2012-1427473_20.php)

[6] http://www.cherche-midi.com/theme/Dans_l_oeil_du_Minotaure-Roland_DUMAS_-9782749129969.html

[7] Samuel Pruvot, Famille Chrétienne, n° 1847, du 8 au 14 juin 2013 « Deux François face à la rue »

[8] Monsieur de Fhollandia

[9] Pour éviter toute confusion et toute dérive terminologique et sémantique, je retiens le sens initial du mot « martyr » tel qu’il est employé dans les Actes des apôtres 1, 8 : « Mais, lorsque le Saint-Esprit descendra sur vous, vous recevrez de la force, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’à l’extrémité de la terre. « 

[10] http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/speeches/2000/jul-sep/documents/hf_jp-ii_spe_20000819_gmg-veglia_fr.html

[11] Pamphlet : Le pamphlet est un genre littéraire et journalistique portant sur un sujet précis et bousculant, parfois très violemment, l’ordre établi.

[12] 7 février 1478, Londres – 6 juillet 1535 décapité à Londres http://agora.qc.ca/dossiers/Thomas_More

[13] https://www.youtube.com/watch?v=gaXE0v0bJoE

[14] http://bible.catholique.org/livre-de-daniel/4856-chapitre-2